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Galerie Territoires Partagés :
Hommage à Jean-Jacques Ceccarelli 1948-2017

 


Né dans une famille ouvrière originaire de Toscane, Ceccarelli a grandi dans le centre de Marseille et a suivi un apprentissage de chaudronnier avant de travailler en usine puis comme docker. Dessinant et peignant depuis l'enfance, des rencontres déterminantes vont se produire au milieu des années soixante avec les peintres Jacques Rouchenian et Yvan Daumas. Très vite, il reçoit les encouragements d'artistes comme Louis Pons ou Mario Prassinos. À l'âge de 24 ans, il décide de se consacrer à son art grâce au soutien de la galerie Noella Gest à Saint-Rémy de Provence.

Depuis, Jean-Jacques Ceccarelli n’a cessé de travailler et d’expérimenter un processus de création par séries, par séquences. Comme il l’avait confié en 2004 à l’occasion d’une exposition à Villeuneuve-lez-Avignon : « Ce qui m’intéresse plus que le dessin c’est ce qui se passe entre deux dessins ; c’est autant la démarche que l’objet : c’est l’attente, le vide, avant que les choses ne basculent, et c’est ce qui les fait basculer : la lumière, le papier, la couleur du sol, une question qui amène ses nécessités, un désir de changement, un infime déplacement. [...] Je ne pars pas seulement d’une idée de forme ou de couleur mais d’une gêne ; je ne pars pas avec l’idée de faire un dessin ou un beau dessin mais d’un déséquilibre à travailler. »

Les vingt dernières années de l'œuvre de Jean-Jacques Ceccarelli sont sans doute les plus denses et intenses dans son invention du dessin et dans la suite de séries à rebondissements qu'elle propose. Jean-Jacques Ceccarelli a été un expérimentateur constant. Son œuvre a toujours été en état de recherche (pour preuves de ses aspects novateurs : l'invention de la promenade de Vitrolles de 1988, les grandes boîtes de fioles à substances proposant un paysage en ”odorama” - Vu d'ici Château de Lauris 2002 – ou ces colonnes d'objets enfantins et ironiques intitulées Les ronds-points – années 90 –.)



Ceccarelli disait de l'ensemble de ses dessins, toutes séries confondues, qu'il constituait un journal intime. Le spectateur n'ayant pas connu l'individu ne peut donc pas en détenir les clés, mais il perçoit aisément, si sa curiosité l'y pousse, la continuité de cette œuvre à travers ses thèmes récurrents, comme l'effacement et la disparition de figures spectrales qui persistent et subsistent en arrière-fond. [...]

Le dessin, pour Ceccarelli, représente la totalité d'une expérience de vie. Il l'a mené dans de nombreuses dimensions et selon de multiples fonctions : mail art, publications sur des supports divers, tracts, gratuits, bandes dessinées, croquis, plans géographiques, estampes diverses, ornements pour céramiques, partages avec des amis de livres d'artistes faits à quatre mains, six, et plus encore... Le dessin a été son véhicule et son fil conducteur en ne négligeant aucun de ses aspects et, bien sûr, dans une étroite complicité avec l'écriture comme en témoignent ses nombreuses collaborations avec des poètes..
.”*

*Frédéric Valabrègue


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